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記事

2024年8月9日

著者:
OUSMANE GOUDIABY, Sud Quotidien (Sénégal)

Sénégal: Les communautés locales déplorent les impacts sanitaires et environnementaux de l'usine de plomb Ganesha

" Impacts sanitaires et environnementaux de l’usine de plomb Ganesha sur les populations de Ndiakhate : les autorités invitées à examiner le seuil de microgramme" 9 août 2024

Définis comme des substances nocives,  les plombs se bio-accumulent dans l’organisme vivant et se bio-persistent dans l’environnement. Autrement dit, ce sont des substances qui, lorsqu’elles sont rejetées au niveau de la nature, demeurent et peuvent contaminer l’organisme, bio-accumulent et à la fin créer des cancers chez les individus. Et lorsque certains niveaux de toxicité de ces substances atteignent les seuils de 1000 microgrammes, la mort survient rapidement. Alors qu’au Sénégal, d’après les résultats des études d’impacts révélé par Pathé Guèye, expert, formateur en environnement et gestion des risques, « La plupart des usines dont Ganesha n’ont pas les capacités techniques pour pouvoir éviter les émissions et les rejets. Parce que dans les études (impact-ndlr), ce qui est recommandé, c’est que l’exploitation soit faite sur un circuit fermé».

D’ailleurs, le coordonnateur du collectif de Ndiakhate contre l’implantation de cette usine, décrivant une situation difficile, souligne avoir constaté que « l’usine de recyclage des batteries de plomb installée depuis plusieurs années à Ndiakhate est en train de causer certains dommages plus particulièrement à la santé des populations, parce qu’on a eu à constater des cas de maladies et d’avortement qui n’existaient pas habituellement dans la localité. Des enfants tombent malades. On ne peut pas directement lier cela à l’usine mais on peut avoir des doutes… ».

C’est fort de ce constat alarmant que le CRADESC par le biais de l’expert en environnement et gestion des risques, Pathé Gueye, invite les autorités à examiner en profondeur les seuils de microgramme et au cas échéant procéder à la fermeture définitive de l’usine : « Nous, le plaidoyer qu’on lance à l’endroit de nos auteurs, c’est véritablement d’examiner cette question de plomb » a-t-il lancé, avant de rappeler le cas qui est survenu au niveau de Thiaroye. Sur cet exemple malheureux, a rappelé M. Gueye, « au départ, il y a certains toujours qui disaient que le recyclage peut se faire, mais il y a d’autres qui avaient dit formellement que ce recyclage pourrait entrainer des impacts sanitaires et la mort d’hommes. Et malheureusement, ceux qui ont dit qu’il y aura mort d’hommes, c’est ceux-là, qui ont eu raison. » D’après lui, dans une pareille situation, « quand ces seuils de 1000 mrg sont atteints, ça s’atteint facilement avec le plomb, de manière automatique et pour rabattre le plomb à un niveau inférieur, c’est très difficile », a-t-il expliqué.

Et de poursuivre : « nous lançons le plaidoyer à ces autorités parce que les villageois se plaignent car ils constatent que leurs enfants fréquentent ces lieux-là. Nous voudrions véritablement qu’ils regardent ce dossier en profondeur et s’il y a lieu de retirer cette autorisation s’ils examinent que le seuil de 1000 microgrammes est atteint pour que le cas des enfants qui sont décédés à Thiaroye, cet évènement très sombre, ne puisse pas se reproduire aujourd’hui, à Ganesha. »