Afrique: quand Bolloré veut le silence sur ses activités
Des journalistes et ONG ont dénoncé mercredi dans une tribune les poursuites systématiques dont ils font l’objet quand ils s’intéressent aux activités du groupe Bolloré, notamment en Afrique. Le groupe a quinze procédures en cours, engagées en France et à l’étranger contre des journalistes ou ONG pour « diffamation » ou « dénigrement », selon les signataires de cette tribune, qui devancent l’ouverture d’un de ces procès jeudi à Paris.
...Le procès qui s’ouvre... à Paris oppose des journalistes et ONG à la Socfin, holding luxembourgeoise propriétaire de plantations en Afrique et en Asie dont le groupe Bolloré détient près de 40%. La Socfin attaque en diffamation les ONG ReAct et Sherpa ainsi que Le Point, Mediapart et L’Obs, qui avaient fait état, en avril 2015, de vols de terres aux riverains de ces plantations de palmiers à huile et d’hévéas. Sa filiale Socapalm attaque pour sa part les deux ONG.
...Sur une vingtaine de procédures lancées par le groupe ces dernières années, seules deux condamnations ont été prononcées, contre Libération pour la légende d’une photo et France Inter pour un reportage