Une étude récente de la Banque Centrale des Etats de l'Afrique de l'Ouest (BCEAO) souligne l'impact positif des ressources minières dans le recul de la pauvreté dans les pays de l'Union Economique et Monétaire Ouest Africaine (UEMOA). Cette étude intitulée « Impacts économiques du développement du secteur minier dans l'UEMOA » a été réalisée par M. Komi Ameganvi cadre à la Direction des études et de la recherche de la BCEAO. Selon M. Ameganvi « une hausse de 1% du secteur minier entraîne, en moyenne, un recul de 0,09% de la pauvreté ». Il ajoute que ces chiffres impliquent qu'une expansion minière de 6,6% (équivalente à la proportion du secteur minier dans la formation du produit intérieur brut (PIB) au sein de l'UEMOA entre 1995 et 2012) tirerait, en moyenne, 0,6% de la population hors de la pauvreté. Ce qui est, à ses yeux, non négligeable. Toutefois, l'auteur estime que, comparés aux autres secteurs, ces effets s'avèrent, considérablement plus faibles. « En effet, explique M. Ameganvi, l'impact sur la pauvreté se révèle être cinq fois plus faible quand elle est tirée par les mines, comparé à l'agriculture ( trois fois plus faible), aux services (1,5 à 2 fois plus faible), à la manufacture et aux BTP, respectivement ». En dehors des productions relativement mineures de diamant en Côte d'Ivoire, de calcaire au Sénégal ou encore de manganèse au Togo, les mines de l'UEMOA produisent et exportent de manière active quatre principales ressources : l'or, le pétrole, les phosphates et l'uranium.