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Article

24 Oct 2017

Auteur:
El Hadj Moussa Sadio, Le Soleil (Sénégal)

Ibrahima Diaw, directeur du Cabinet Harmony Group sur le projet d’exploitation du zircon de Niafrang : « Les populations ont été mal informées et même intoxiquées »

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L’exploitation du gisement de zircon à Niafrang défraie la chronique au Sénégal, sortant de l’anonymat cette localité du département de Bignona. Le cabinet en charge de l’évaluation environnementale multiplie les séances de communication pour éclairer l’opinion sur le projet. Il a organisé, samedi dernier, à Ziguinchor, au profit de la presse régionale, un atelier d’information sur le projet d’exploitation du zircon de Niafrang (Bignona) dont il est chargé de l’évaluation environnementale. En marge de cette séance de travail, nous avons rencontré son directeur, Ibrahima Diaw, qui revient, dans cet entretien, sur les tenants et aboutissants dudit projet. L’exploitation du gisement de zircon découvert à Niafrang, une localité située dans le département de Bignona, suscite beaucoup de polémiques. Certaines personnes vont jusqu’à pronostiquer un désastre écologique dans la zone. Pensez-vous véritablement que ce sera le cas ? "Non. Il faut le rappeler ; le Sénégal a une administration environnementale assez responsable qui fonctionne. Et ce n’est pas pour rien qu’une procédure qui a commencé depuis 2010 traîne jusqu’à présent. C’est parce qu’il y a un sérieux qui est apporté aux évaluations environnementales. On ne peut pas imaginer, au Sénégal, aujourd’hui, qu’un projet puisse détruire l’environnement et créer un désastre écologique. Cela n’est pas envisageable..."Pouvez-vous nous parler des impacts de l’exploitation du zircon de Niafrang sur l’écosystème de cette zone ? "Dans l’évaluation environnementale du projet d’exploitation du zircon de Niafrang, nous avons identifié les impacts potentiels qui sont liés au sol, à l’eau, à la faune et à la flore. Pour chacun de ces impacts, les mesures idoines ont été préconisées. Nous avons essentiellement identifié trois zones considérées comme des zones sensibles. Il s’agit de l’aire marine protégée d’Abéné (une zone classée), située à proximité mais qui est en dehors de la dune à exploiter. Il y a également la mangrove qui est un écosystème très sensible et d’une importance reconnue. Nous avons aussi considéré les rizières qui sont exploitées par les femmes de la zone comme étant une zone sensible. Pour chacune de ces zones, nous avons fait des recommandations objectives pour une prise en compte en conformité avec les lois et règlements en vigueur. A titre d’illustration, pour l’aire marine protégée où il y a une bonne dynamique organisationnelle et des activités en cours, nous avons recommandé à la compagnie qui doit exploiter le gisement de zircon de Niafrang de ne faire rien d’autre que d’accompagner l’organisation existante par des moyens techniques et financiers. Pour la mangrove qui est un écosystème sensible, il a été retenu que la moitié occidentale de la dune ne soit pas être exploitée afin de constituer une zone tampon ; donc, une zone de protection. Nous avons recommandé également à ce qu’un cordon de protection soit mis en place entre la dune et les rizières pour protéger ces terres de riziculture. Celles-ci vont continuer à être cultivées pendant la phase d’exploitation du zircon et ne souffriront d’aucune atteinte par rapport aux activités d’exploitation. Les femmes pourront continuer à produire du riz sans problème. Concernant la polémique qui est soulevée par rapport à la ressource en eau, je voudrais rassurer l’opinion que nous avons orienté l’exploitation vers la nappe profonde qui se trouve à 148 mètres de profondeur. Et cette nappe n’a rien à avoir avec la nappe superficielle, elle n’est pas en interaction ni avec les rizières ni avec la mangrove et autres". Malgré ces garanties, qu’est-ce qui explique jusqu’ici la réticence des populations locales à ce projet d’exploitation du gisement de zircon de Niafrang ? "Les populations ont été mal informées et même intoxiquées. On a fait croire à ces dernières que l’exploitation du zircon de Niafrang par une compagnie minière va favoriser le développement de certaines maladies comme le cancer, et l’envahissement des villages par la mer. Alors que cela n’est pas exact. Je peux affirmer aussi qu’aucun village ne sera déplacé pour la simple raison que toute la zone d’exploitation du gisement de zircon est limitée. Elle est circonscrite uniquement sur la dune de Niafrang qui est de 6 kilomètres et où il n’y a pas un seul village installé. La seule famille qui vit là-bas est celle de Sidy Sow. Cette famille sera déplacée et indemnisée dûment".

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