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15 Jul 2017

Auteur:
Collectif de 34 chercheurs et spécialistes (Sénégal)

Non au démarrage de l'exploitation des sables métallifères de Casamance ! L'Appel de la Dune - Casamance - Sénégal

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Si rien n’est fait pour les stopper, les pelleteuses pourraient commencer à éventrer la dune de Niafrang (Casamance) dès octobre prochain, en quête de minéraux lourds, comme le zircon. Pour l’Etat sénégalais, et surtout pour Astron...les bénéfices attendus se chiffrent en millions de FCFA. Pour les défenseurs de l’environnement, de la biodiversité, et du développement durable, l’enjeu est ailleurs : après la destruction de la forêt et des ressources halieutiques, la destruction des ressources naturelles de la Casamance se poursuit...au détriment des populations. Ce qui est en jeu à Niafrang, c’est la sauvegarde d’un écosytème riche et complexe, mais fragile, associant océan, mangrove et dune, qu’une aire marine protégée (AMP) devrait en principe sanctuariser...Notamment la mangrove, l’un des écosystèmes les plus riches au monde, dont le littoral casamançais constitue la principale localisation au Sénégal. En absorbant du gaz carbonique, cette mangrove contribue à la lutte contre le réchauffement climatique. En freinant les vagues, elle ralentit l’érosion du littoral. Elle est un refuge unique de biodiversité, abritant de multiples espèces animales…elle fournit d’innombrables ressources (notamment alimentaires) aux populations de la zone...C’est cette menace que l’exploitation minière ne ferait qu’aggraver, en accentuant les risques existants (résultant du réchauffement climatique), et en en créant de nouveaux : par une déstabilisation de la dune (malgré les précautions prises), qui mettrait en péril toute la zone qu’elle protège : des milliers d’hectares de cultures, une quarantaine de villages, des milliers d’habitants ; par une salinisation accrue des eaux et des sols résultant des pompages de la nappe phréatique, qui mettrait en péril cultures et populations par d’inévitables rejets polluants...l’Etat sénégalais est jusqu’à présent resté sourd aux fortes oppositions qui se sont exprimées localement...Il se fonde pour cela sur une étude d’impact environnemental et social très contestable par ses graves insuffisances...Ce que nous refusons, ce n’est pas le développement, mais des logiques privilégiant la recherche du profit à court terme au détriment d’un développement durable car préservant les ressources pour les générations futures...nous ne sommes pas contre tout projet minier, mais, sur la base d’informations scientifiques, nous sommes contre le démarrage de ce projet précis dans cet environnement précis, en raison des risques qu’il ferait courir à cet environnement et aux populations qui y vivent...nous appelons l’Etat à respecter ses engagements (transparence dans les dossiers miniers, concertation, développement durable)...et donc à suspendre le démarrage des travaux dans l’attente d’une étude d’impact indépendante; nous appelons la société civile et les représentants des populations...à signer cet appel et à tout faire pour s’opposer pacifiquement au démarrage des travaux et pour qu’un véritable débat s’engage, sur la base d’une information objective.

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