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Article

22 Jan 2018

Auteur:
Cheikh Malick Coly, Le Soleil (Sénégal)

Sénégal: Exploitation du zicron en Casamance : Niafrang veut une sérieuse étude sur l'impact environnemental

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L’exploitation du zircon n’a pas encore démarré dans les sables mouvants de Niafrang puisque les populations s’y opposent et manifestent de plus en plus pour des études sérieuses sur son impact sur l’écosystème. Selon elles, cette activité présente des risques de disparition de la mangrove, des produits halieutiques, et constitue une menace pour leur existence...A les en croire, la dune à exploiter protège les rizières et les habitations et sert également de digue naturelle contre l’avancement de la mer et l’érosion côtière...Niafrang...est un petit village où vivent cinquante âmes dans une harmonie parfaite. Il y a les familles Coly, Diabang, Sadio, Diassy, Mané, etc. Les populations vivent d’agriculture, de pêche et de cueillette...Ousmane Sané [est le] président du Comité de lutte contre l’exploitation du zircon et Michel Coly, [le] président de la jeunesse...Ces deux responsables gardent espoir que leur combat pour un développement harmonieux de la zone sera bien soutenu par les pouvoirs publics et les personnes de bonne volonté qui participent aux initiatives de la sauvegarde de l’écosystème. « Cette partie-là en hauteur est censée arrêter l’avancée de la mer contre le village qui est dans le bas-fond », explique le jeune exploitant d’un campement touristique sur les abords...« On ne veut même plus parler de zircon et on compte sur la raison d’exploitabilité d’un tel projet avec des personnes qui prennent en compte l’intérêt des populations », déclare...[M. Sané]...« Nous aimerions que des experts de l’Etat viennent ici, en même temps que les fils de la Casamance pour s’enquérir de la situation, car il y a trop de bruit, alors que nous voulons préserver notre vie » a-t-il soutenu...Les villageois de Niafrang demandent qu’une commission d’études indépendante sur l’impact environnemental soit mise sur pied pour étudier les risques que l’exploitation du zircon induirait sur le village et sur la zone. « Exploiter le zircon et, après cinq années, on nous met dans des problèmes; on ne veut pas de cette situation », fustige-t-il...« Nous avons entrepris une action en justice contre l’Etat, parce que sur le plan administratif, ici la zone est une aire marine protégée. Et comment un arrêté ne peut aller à l’encontre d’un décret qui érige la zone en aire marine protégée et c’est un arrêté qui a donné autorisation d’exploitation et autorisation d’exploration, il y a là vice de forme. Du coup, l’enquête publique ne peut valider un projet au-delà de ça », précise [M. Sané]...[Pour Ibrahima Diaw qui est]...chargé de la mise en œuvre de l’étude d’impact environnemental dudit projet, « il s’agit d’une intoxication sur le projet d’exploitation du zircon ». Selon [M.] Diaw, le risque zéro n’existe pas dans toutes initiatives, mais il faudrait s’assurer que des études ont été faites et des mesures de protections ont été identifiées sur le site. « La compagnie devra contribuer aux activités de préservation de l’aire marine protégée avec la population. Elle a prévu la restitution de la mangrove par le respect d’une zone tampon constituée par la moitié occidentale de la dune et autre mesure de protection des rizières », [a-t-il] fait savoir...Pour tout cela, il indique que « tous ces gens qui parlent ne maîtrisent pas tous les contours du projet... ces parcelles cibles d’exploitation sont délimitées par des murets. Il y a une seule famille qui vit sur la dune et elle va être délocalisée et indemnisée et, au bout de trois ans, après l’exploitation, elle va revenir pour reprendre ses activités de maraîchage », concède-t-il. Ibrahima Diaw soutient qu’il y a eu un Conseil régional et puis un Conseil communal qui se sont réunis pour donner leur consentement en vue de l’exploitation du projet. Aussi, un mémorandum d’entente a été validé par les villages concernés.

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